TENDANCE
À l’intersection de la médecine, de la technologie et de l’économie, les traitements anti-obésité à base de GLP-1 reconfigurent en profondeur notre rapport au corps. Derrière la promesse d’une solution miracle se dessine une société littéralement de plus en plus « désincarnée », guidée par des normes virtuelles et des intérêts industriels, au risque d’un bouleversement collectif de nos comportements alimentaires et de notre humanité.
Jusqu’à nouvel ordre, l’humain est embarqué dans un processus où il se trouve graduellement happé par un monde virtuel qui tend à remplacer un monde réel en grande difficulté. Même si cela ne résume pas la situation dans toute sa complexité, une société de type « Ready player-one »[1] est vraiment en émergence, dont les symptômes ne sont pas tant les heures que les individus passent devant les écrans qu’une perception de plus en plus faussée par le virtuel de notre rapport au réel (information, nature, guerre, sexualité, travail…).
Parmi les nombreux moteurs de déréalisation de l’humain, les médicaments anti-obésité (Ozempic, Wegowy,…[2]) pourraient rester dans les livres d’histoire comme l’un des game-changers du rapport de l’humain à son corps et à son alimentation.
Explosion en cours de l’usage des GLP-1
En 2024, l’OMS évaluait que 43% des adultes étaient en surpoids dans le monde, dont 16% obèses. Aux Etats-Unis, 23% des jeunes sont obèses. L’obésité progresse fortement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est : +50 % en 10 ans[3].
Comentarios