Le Covid-19 et la crise d’offre et de demande engendrée par les confinements qui ont résulté de sa rapide propagation porteront-ils un coup fatal à la cheap economy ?
C’est la question que nous souhaitons soumettre à notre intelligence collective du futur ce mois-ci. La cheap economy, soit l’extension des biens et services low-cost à la majorité des secteurs du marché global, a été un moteur de la croissance mondiale ces dernières décennies. Elle est caractérisée par la réduction du prix des biens et services proposés, en jouant sur les coûts de production pour réduire l’offre à l’essentiel et viser la quantité plutôt que la qualité. Le Covid-19 a joué un rôle d’accélérateur sur différentes tendances qui vont à l’encontre de ce modèle, particulièrement du point de vue européen. Aspiration à une plus grande souveraineté économique (relocalisation entraînant une hausse du coût de production) ; un souci grandissant pour une consommation plus responsable sur le plan environnemental comme social (argument marketing d’une production respectueuse de l’environnement et des travailleurs justifiant une hausse du prix) ; accroissement des inégalités (favorisant d’un côté les marchés haut de gamme et de l’autre côté réduisant le pouvoir d’achat des classes cibles de la cheap economy).
Assisterons-nous ainsi à une redirection de la consommation low-cost vers la digitalisation de l’économie ? Entraînant un accès aux biens et services physiques plus cher et donc moins accessible, et une consommation de masse de plus en plus dirigée vers les biens et services digitaux et donc immatériel ?
Comme à notre habitude, nous sommes impatients d’entendre votre point de vue, nourri de vos expériences professionnelles comme personnelles, sur cette thématique.
Inscriptions par email : [email protected]
Commentaires