INDICES
Les analyses du paysage techno-social nous promettent généralement un avenir de plus en plus influencé par les grandes puissances technologiques, via leurs algorithmes qui gouvernent aujourd’hui la vie en ligne. Une projection qui se base en réalité sur le postulat d’une continuité linéaire et indéfinie de l’évolution de la vie de « l’homo numericus » depuis dix ans. Mais, ce mois-ci, notre rubrique « Indices », en partenariat avec A l’aube du Futur, repère une série de signaux faibles du présent qui permettent d’alimenter une vision divergente : les années à venir pourraient remettre les « petites mains » ou « manants » (voir GEAB 194) – et leurs cerveaux – plus en contrôle de la gouvernance et du modèle économique d’Internet.
Le retour du filtrage individuel de la formation
Le premier rôle qu’ont les algorithmes dans notre vie en ligne est de nous aider à naviguer parmi les millions de publications qui affluent chaque jour sur Internet. Un rôle d’accompagnant qui a petit à petit muté en rôle de dirigeant, jusqu’à arriver au cas extrême des TikTok/Instagram, où le contenu qui afflue sur le feed des utilisateurs est principalement choisi en fonction de données dont ils n’ont pas conscience. Néanmoins, comme souvent lorsqu’un extrême est atteint, des contre-mesures émergent.
. Flipboard, éditeur du premier agrégateur de flux de l’ère Android, lance Surf, une nouvelle appli permettant aux utilisateurs de créer leurs propres feeds[1], de choisir les sujets qu’ils souhaitent y voir, ainsi que les sources qui y apparaîtront. Surf peut intégrer les publications issues des plateformes qui laissent leur API (interface de programmation d’application) publique (Bluesky, Mastodon…), les articles issus de blogs, de sites d’information, des vidéos Youtube ou des Podcasts.
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