TENDANCE
Dans un monde où capitaux, biens et personnes circulent facilement, un nouvel axe de concurrence entre puissances du monde multipolaire émerge : celle de la captation des populations à fort pouvoir d’achat. Les « riches », au même titre que les talents, l’énergie, l’eau,… figurent au nombre des ressources stratégiques à tenter de s’assurer. Entre fiscalité très faible, permis de séjour facilités, présence de l’État limitée, marché du logement très flexible, infrastructures et services publics en bon état… les leviers qu’activent les États sont nombreux pour attirer cette population. Cette année, 142.000 millionnaires devraient changer de pays (vs 51 .000 en 2013, soit une augmentation de 178% de la mobilité des riches)[1], une émigration qui fait saliver un nombre croissant de pays. Un point sur cette tendance toute récente.
Pourquoi les États cherchent-ils à attirer les riches ?
De même que l’on parle désormais de « géopolitique des talents », les riches constituent désormais une « valeur » que se disputent les États. Et ces États sont de plus en plus nombreux à entrer dans la course, rivalisant d’ingéniosité pour attirer à eux ce précieux bien. Précieux par leur pouvoir d’achat élevé, par l’emploi de service à la personne qu’ils créent autour d’eux, par la montée en qualité des services auxquels ils obligent, par l’image de pays riche qu’ils donnent, par leur forte contribution au PIB, etc., ils constituent des atouts majeurs pour les pays qui les accueillent. Ils sont généralement éduqués et diffusent autour d’eux cette caractéristique.
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