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Les difficultés des BRICS à bâtir un système financier suffisamment influent s’expliquent par leurs divisions internes. En 2026, nous anticipons que l’Asie prendra le relais en posant les bases d’un nouvel ordre financier régional. Face à la domination occidentale et aux sanctions extraterritoriales, les grandes puissances asiatiques créeront des infrastructures indépendantes d’envergure internationale.

Une domination difficile à contester

Depuis plus d’une décennie maintenant, l’alliance des BRICS s’efforce de construire une alternative à l’ordre mondial encore largement dominé par l’Occident. Sur les plans financier et économique, les pays occidentaux restent toutefois dominants grâce à des devises fortes et très demandées (le dollar conserve son hégémonie et l’euro, sa seconde place), ainsi que des systèmes financiers ultra-efficaces et sophistiqués (en particulier le système SWIFT). Ils usent de cet avantage, particulièrement les États-Unis, pour exercer une force coercitive, principalement au moyen de sanctions internationales (Iran en 2014, Russie en 2022, etc.). L’impuissance des BRICS n’est toutefois pas uniquement liée à la force de l’Occident, qui ne cesse de s’affaiblir sous le poids notamment d’un endettement croissant, d’une instabilité politique grandissante et de tensions sociales persistantes. Elle est aussi due aux divergences entre les pays dits du « Sud », qu’elles soient culturelles, politiques ou économiques, ainsi qu’à leurs liens étroits avec certaines puissances occidentales (en particulier en ce qui concerne le Brésil et l’Inde).