Parmi les principes fondamentaux d’internet en 1995, il y avait la gratuité et la démocratisation technologique. Pour l’essentiel, les autoroutes de l’information lancées à l’époque semblaient être offertes aux populations avec un objectif humaniste et humanitaire d’accès pour tous au savoir. Puis en 2009, la Big Tech a commencé à prendre le contrôle du Web 2.0 (celui des réseaux sociaux) et des âmes qui le peuplaient[1]. Des âmes et bientôt surtout d’une part croissante des monceaux d’argent que le déploiement des technologies permettait de générer de par le monde.
Les Etats financent la recherche et le déploiement, les utilisateurs individuels ou corporate génèrent de la valeur mais c’est la Big Tech qui absorbe les bénéfices – en commissions d’utilisation (croissantes), en captation d’investissement et même en subventions dans le cadre notamment mais pas seulement du CHIPS Act lancé par le président Biden en août 2022 (Intel a par exemple reçu 7,9 milliards d’aide d’Etat en novembre 2024)[2].
On l’a bien compris : la Big Tech a bénéficié d’un blanc-seing dans le cadre de la panique qui a légitimement saisi l’Occident il y a une quinzaine d’années à la perspective d’être dépassé technologiquement par la Chine. Comment un Occident endetté allait-il faire pour rester dans la course ? Le secteur privé de la technologie avait la solution : canaliser vers elle une part significative des flux financiers moyennant des promesses de plus en plus mirobolantes de retour sur investissement et de plus en plus dystopiques de ruptures technologico-socio-économiques, le tout à grand renfort de communication.
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