L’élection américaine de mid-term est donc passée et, déjà en seulement une semaine, comme annoncé par LEAP/E2020 dans le GEAB N°8 du 15 Octobre dernier, l’ « euphorisation » des électeurs/consommateurs américains et des acteurs financiers mondiaux appartient désormais au passé. Le processus de développement de la crise systémique globale reprend son cours, interrompu artificiellement en Juillet dernier pour cause d’élections américaines à venir, comme les récentes évolutions du Dollar ou des résultats de l’économie américaine le démontrent. Parallèlement, on voit reparaître une série de thèmes qui avaient étrangement disparu des pages des médias financiers ces derniers mois, comme la fin du « carry-trade » fondé sur le Yen, les craintes croissantes sur le risque d’implosion du marché des dérivatifs et des « hedge funds » et bien entendu la chute ininterrompue de l’immobilier américain avec son cortège de conséquences négatives sur la croissance américaine (l’ensemble de ces évolutions générant désormais des interrogations croissantes quant à la santé d’un secteur bancaire américain dépendant de plus en plus de créances douteuses). Pour l’équipe de LEAP/E2020, toutes ces tendances qui marquent le début de la phase d’impact de la crise systémique globale ont un catalyseur commun, à savoir l’insolvabilité du consommateur américain sur fond de dégradation généralisée de la qualité du crédit à l’ensemble des opérateurs économiques et financiers américains.
Depuis plus de cinq années le consommateur américain est la « vache à lait » de la croissance US, contribuant pour plus de 70% à la progression des résultats de l’économie des Etats-Unis. Stimulé par une politique d’argent facile voulue par la Réserve Fédérale américaine afin d’éviter une récession catastrophique après l’explosion de la « bulle Internet », le consommateur US s’est lancé à « compte perdu » dans une frénésie d’achat de biens de consommation. Incité par les banques et l’ensemble du système financier américain il a dépassé ses propres capacités de financement et a plongé à partir de 2004 dans l’endettement généralisé aboutissant à une situation inconnue aux Etats-Unis depuis le creux de la Grande Dépression d’après 1929, à savoir un taux d’épargne négatif…
Lisez la suite dans le GEAB No 9 / 15.11. 2006