Pétrole : déplacement d’un autre centre de gravité
La Chine, premier importateur de pétrole, est en train de finaliser la sécurisation de son système d’approvisionnement énergétique. Sa stratégie est fondée sur la diversification des ressources (nucléaires notamment) mais le pétrole restant clé à la stabilisation de l’économie mondiale, il n’est pas question de le laisser aux mains aléatoires des Etats-Unis. Devenue en novembre dernier le premier client de l’Arabie Saoudite, elle est parfaitement positionnée par rapport aux autres grands producteurs que sont l’Iran, la Russie, le Venezuela… Et le contrat à terme sur le pétrole coté en yuan de sa Bourse internationale de l’énergie de Shanghai représente déjà 10% des volumes mondiaux échangés. La volatilité que la fin de l’industrie du schiste américain va imposer au marché américano-centré du pétrole va jeter des contingents croissants d’acteurs de ce secteur dans les bras de la Chine. Nous anticipons un deuxième semestre en dents de scie (joueurs, c’est le moment de faire des affaires) puis, dès 2021, une stabilisation très importante du cours du brut sous domination chinoise.
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