Les données numériques sont le nouvel or noir : l’adage est connu, les enjeux le sont moins. Avec la pandémie de Covid-19, le monde a réussi en deux mois deux années de transformation numérique affirme Satya Nadella, patron de Microsoft[1]. Et de fait, les chiffres donnent le tournis: avant la crise sanitaire, la plateforme de vidéoconférence Zoom comptabilisait chaque jour quelque 10 millions de participants à des réunions. En avril, ce chiffre était passé à 300 millions[2]. Microsoft, pour sa part, a vu ses serveurs tomber en panne avec une surcharge de connexions sur Teams, au premier jour du passage à l’éducation numérique[3]. L’augmentation phénoménale du nombre et de la durée des connexions a démultiplié la quantité de données numériques que nous produisons. Et avec cette démultiplication émerge une question, probablement la question politique du 21e siècle : qui contrôle les données ?
De cette interrogation découlent en premier lieu des intérêts économiques considérables dont une poignée d’entreprises quasi monopolistiques ou duopolistiques (Google/Facebook) rafle l’essentiel au nom du « Winner takes all » (le gagnant rafle la mise). Les enjeux de société afférents à ces intérêts économiques ont davantage mis sous pression ces Big Tech au cours des dernières années, en particulier depuis l’affaire Cambridge Analytica. Pourtant, au-delà des questions éthiques légitimes qui entourent le modèle
Depuis 2006, la crise systémique globale que décrit le GEAB fait référence au « système » fondé en 1945 à l’issue de la Deuxième Guerre mondiale. Or au cœur de cet ordre [...]
Le mois dernier, nous anticipions un risque de déraillement de la mécanique multiséculaire des élections américaines. Avec optimisme, nous émettions l’hypothèse qu’un contexte exceptionnel pourrait aboutir à une élection extraordinaire [...]
Alors que le virus attaque le cœur du réacteur occidental tel qu’on l’a connu depuis 1945 à savoir l’Amérique, il propulse sur le devant de la scène une Europe régénérée [...]
A priori l’Europe semble aujourd’hui bien plus compatible avec le monde multipolaire du XXIème siècle que les Etats-Unis. Cependant, elle doit encore le prouver. C’est à partir du 1er juillet [...]
Aujourd'hui, les producteurs, les distributeurs et les investisseurs d'énergie du monde entier font face à une triple difficulté : baisse de la demande, baisse de la capacité et guerre des [...]
Pétrole : déplacement d’un autre centre de gravité La Chine, premier importateur de pétrole, est en train de finaliser la sécurisation de son système d’approvisionnement énergétique. Sa stratégie est fondée sur [...]
Commentaires
Quid des coûts énergétiques de la blokchain ?