GEAB 190

Alors que l’instabilité économique et politique s’intensifie, notre équipe décortique les prévisions des principales institutions financières occidentales. Entre optimisme affiché et risques sous-estimés, ces rapports sont aussi riches en enseignements qu’étonnants de continuité.

Compte-tenu de l’instabilité grandissante des affaires économiques et politiques internationales, notre équipe a décidé de redoubler d’efforts dans son travail d’anticipation des tendances 2025. Non seulement nous publierons, comme le veut la coutume, nos tendances structurantes pour l’année à venir au mois de janvier, mais nous avons aussi décidé de nous pencher sur les publications des grandes institutions financières occidentales pour en faire une synthèse critique[1]. Ces rapports sont toujours riches d’enseignements, et il faut compter sur le pouvoir d’influence propre à ces acteurs financiers, qui leur confère la capacité de formuler des prophéties auto-réalisatrices, de par leurs choix d’investissements et les conseils qu’ils prodiguent aux autres acteurs politiques et économiques.

Ces documents sont globalement cohérents et font ressortir de nombreuses similitudes : l’assouplissement des politiques monétaires, la résilience d’une croissance globale faible, une trajectoire optimiste pour l’économie américaine, l’IA comme secteur prometteur et l’influence de l’instabilité de la situation géopolitique globale. Néanmoins, des désaccords apparaissent sur d’autres thèmes, les projections de croissance ou dans le détail de l’analyse de certaines tendances comme les promesses de l’IA, l’avenir économique des politiques climatiques, ou la dynamique du commerce mondial.