(Lettre ouverte aux Atlantistes européens)
L’OTAN et les cercles Atlantistes pavoisent éhontément à propos de la superbe unité affichée par le camp allié « grâce » aux souffrances de l’Ukraine[1] : « Qui aurait pu anticiper qu’une guerre allait ressusciter l’Alliance de sa « mort cérébrale » constatée par le président français il y a 1 an ? » jubilent les atlantistes actuellement[2]. Mais la « mort cérébrale » attestée par Emmanuel Macron[3], qui sait de quoi il parle compte tenu de son point d’observation, ne concernait pas la perte d’unité ou de force de l’OTAN mais bien la perte de « cerveau », de compréhension et de capacité par conséquent à conduire ses membres vers des avenirs souhaitables.
Aussi notre équipe se propose-t-elle de contredire les espoirs malsains des derniers fous de l’axe transatlantique qui perdent le sens de la morale et du jugement, et se réjouissent désormais ouvertement d’avoir transformé le projet européen de paix en projet de guerre, le projet européen de prospérité en projet de misère, le projet européen d’indépendance stratégique en sous-projet de l’OTAN, et le projet européen de démocratie en projet impérialiste (comme Franck Biancheri en avait fait la sombre prédiction dès 1992 dans son livre « Communauté ou Empire ? »[4]).
Mais la question que notre équipe leur pose, et qui plante le premier clou dans le cercueil de leur « stratégie » fondée sur le déni des nouvelles réalités géopolitiques (quelle stratégie digne de ce nom peut nier la réalité ?), est la suivante :
« Que pensent-ils qu’il va rester de l’Europe lorsqu’aura été sacrifié sur l’autel de l’idéologie de guerre son dernier argument de vente à l’international, à savoir son marché de consommateurs ? ». Et qu’arrivera-t-il à l’« Occident » si l’Europe disparaît des radars ?
Et maintenant que nous avons capté l’attention, poursuivons notre argumentation…
Mort de la Reine et « mort cérébrale » de l’OTAN : quel lien ?
Vingt ans exactement après le premier choc du monde multipolaire sur la très courte période de domination incontestée des Etats-Unis sur le monde (1991-2001), la Reine d’Angleterre, éminent symbole d’une Europe globale « à l’ancienne » fondée sur le triptyque « domination du continent européen – axe transatlantique – Commonwealth », décède au terme de 70 ans d’un règne incontesté. En matière d’Histoire, que ce soit celle du passé ou celle de l’avenir, les événements symboliques comptent.
En effet, et si ce fameux « cerveau » de l’Alliance se situait en fait plus du côté européen que du côté américain ?
Dans les périodes les plus troubles, notre méthode d’anticipation politique nous pousse à revenir aux faits de l’avenir, et à élargir notre vision. Pour y voir plus clair, un de [...]
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