Depuis la Seconde Guerre mondiale, la domination morale de l’Occident sur le reste du monde s’est, pas uniquement mais largement, fondée sur la qualité indéniable de ses médias, garants d’une information représentative des réalités mondiales et des débats publics les concernant. Il ne s’agit pas là d’idéaliser un système bien entendu loin d’être parfait, mais de rappeler qu’il fut tout de même quelques décennies durant le meilleur à disposition à l’échelle globale.
C’est sur ce système d’information ouvert que le « monde libre » (et beaucoup plus simple à appréhender) a appuyé ses mécanismes démocratiques, et ce d’une manière satisfaisante.
Évolution du monde versus stagnation des systèmes d’information
Nous n’avons pas l’intention de faire l’historique de l’effondrement de ce système d’information qui résulte d’un processus long et multifactoriel. Disons simplement qu’on peut le faire débuter avec la chute du bloc soviétique, inaugurant plusieurs tendances :
. un sentiment d’invincibilité de la part du camp occidental, bien peu propice à la vigilance ;
. l’ouverture du monde à de nouvelles influences civilisationnelles jusque-là circonscrites derrière les murs de la Guerre froide ou incluses dans un camp d’acculturation occidentale ;
. la dépolitisation de sociétés basculant subitement dans un univers tout-économique pour cause de « fin de l’Histoire » ;
. à cela, il faut bien sûr ajouter les effets du processus de globalisation enclenché dans la foulée de l’effondrement du communisme, du déploiement de processus d’intégrations régionales « à l’européenne », et bientôt de connexion à Internet.
Tout ceci aboutit à un monde complexe, ouvert et multiconnecté brassant une dimension nouvelle de quantité d’informations pertinentes pour tous autour d’un Occident davantage occupé à compter qu’à observer.
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