GEAB 185

Parmi les back to basics que nous avons anticipés à plusieurs reprises, quoi de plus efficace que la monnaie ? Quand les difficultés et les risques s’entassent, il est nécessaire de revenir aux fondements. Nos politiques ne manquent pas à l’appel en se recentrant sur des politiques monétaires ambitieuses et agressives. On le constate au travers des débats autour des taux directeurs des banques centrales, des interventions sur la valeur de la monnaie ou même sur les mouvements sur les réserves de change. Mais ce que l’on constate surtout c’est la moindre efficacité de ce type d’intervention.

Nous anticipons donc que les gouvernements, les banques centrales, vont être poussés à des décisions d’autant plus radicales. La numérisation emportant tout sur son passage, c’est au tour de la monnaie liquide de figurer au tableau des disparus, victime des monnaies digitales de banques centrales et des applications de paiements instantanés. S’il s’agira essentiellement de faire du vieux avec du neuf, car le back to basics persistera jusqu’au bout, les monnaies numériques permettront un mélange d’approches historiques avec un retour des collatéraux physiques et plus récentes avec un retour des QE, cette bascule verra tout de même naître un nouveau pacte dans le duopole secteur bancaire privé et banque centrale et surtout entérinera la présence des Big Tech dans le système monétaire mondial. Ce sera aussi l’occasion d’une redéfinition du rapport de force entre les devises globales les plus influentes.