GEAB 123

Dans cinq ans, les ICO (Initial Coin Offering), qui apparaissent aujourd’hui comme un micro-phénomène de la sphère des levées de fonds, constitueront un moyen incontournable pour structurer durablement une entreprise.

Transformer le plomb en or

À mi-chemin entre le crowdfunding et la levée de fonds traditionnelle (IPO, pour Initial Public Offering), l’ICO est un nouvel outil qui permet à des entreprises de déployer un nouveau modèle de croissance basé sur l’émission de tokens (jetons) contre des cryptomonnaies en lieu et place des traditionnelles actions. La mise en œuvre d’une ICO n’a donc aucun impact sur la répartition du capital de l’entreprise.

Une ICO peut survenir à l’occasion d’un nouveau service ou d’un projet inédit pour lequel l’entreprise a besoin de fonds avec les avantages suivants :

– le souscripteur à l’ICO obtient des tokens qu’il pourra dépenser chaque fois qu’il utilisera le nouveau service ou projet porté par l’entreprise émettrice ;

– si le service ou projet est un succès, la valeur des tokens pourra évoluer à la hausse. Le souscripteur propriétaire de tokens pourra ainsi bénéficier lui aussi de cette hausse et éventuellement revendre ses tokens ;

– pour l’entreprise, lancer une ICO signifie la perspective d’argent sonnant et trébuchant sur son compte en banque puisqu’en échange de tokens, les souscripteurs doivent payer la somme correspondante en cryptomonnaie, elle-même convertible en argent fiduciaire.

Pour l’entreprise, c’est un moyen de constituer ou de consolider une communauté qui aura intérêt à voir le projet ou service se transformer en succès. Enfin, c’est un moyen de mobiliser des financements à l’échelle mondiale ou presque[1].