GEAB 124

Trois fois par an, le GEAB propose à ses lecteurs une sélection de « signaux faibles » consistant en brèves multisectorielles (environnement, finance, technologie, géopolitique, etc.) révélatrices de transformations profondes dont la combinaison offre un tableau « impressionniste » de l’avenir. Voici notre dernière sélection…

Rhinocéros

Triste disparition à l’heure où toutes les consciences sont alertées par les risques d’extinction écologique et leurs conséquences sur l’humanité : à l’heure où nous pourrions mettre toutes nos connaissances et technologies à disposition de la protection des espèces, voilà que le dernier mâle des rhinocéros blancs s’est éteint… Tout de suite, on est venu nous préciser qu’il s’agit du dernier rhinocéros blanc du Nord ! Ouf, tous les rhinocéros n’auront pas disparu ! Cependant, l’ONU (IPBES) présente pour la première fois un rapport sur l’extinction mondiale des espèces. Sans entrer plus avant dans les détails de ce rapport, en chiffres et en projections, on peut retenir non seulement l’extinction de 50 % des oiseaux et des mammifères en Afrique d’ici 2100, mais aussi qu’à partir de 2048, il n’y aura plus de stocks de poissons « sauvages » comestibles en Asie et que les réserves d’eau potable s’épuisent. L’étude montre que l’épuisement entraînera bien entendu son lot de catastrophes écologiques, mais aussi économiques et humanitaires, avec de nouvelles vagues de réfugiés qui fuient la sécheresse, mais aussi les inondations. L’impact des politiques de protection du climat et de l’environnement, d’éducation écologique, etc., restera très limité tant qu’on ne prendra pas en compte les guerres, les chars et les bombes, conclut également le rapport[1].