On lit çà et là[1] des analyses optimistes sur le marché immobilier européen, que la « reprise » est là, que le secteur est en bonne santé, etc. Nos lecteurs s’en doutent, notre équipe est moins enthousiaste et invite à la plus grande prudence à ce sujet, bien que les perspectives ne soient pas uniformément sombres.
Le marché immobilier reste difficile à analyser à cause des actions des différents acteurs économiques et politiques. Les perspectives sont très incertaines cette année, donc la plus grande prudence est de mise. De nombreux chocs sont bel et bien attendus (élections en Europe, économie, géopolitique…), mais comme on l’a vu avec la hausse inattendue des marchés financiers suite à l’élection de Donald Trump ou au Brexit, les réactions du système sont essentiellement imprévisibles maintenant.
Jusqu’à présent, les taux d’intérêt maintenus au plancher par les banques centrales ont expliqué en grande partie la tenue de l’immobilier occidental. Malgré les premiers mouvements initiés par la Fed, notre équipe n’anticipe pas une forte remontée des taux par la BCE ou la Fed, notamment parce que la politique de Trump a besoin d’un dollar faible et parce que le timide retour de l’inflation en Europe est dû essentiellement au cours du pétrole et ne fait pas craindre d’hyperinflation. Les taux d’emprunts immobiliers resteront donc probablement très faibles dans l’année qui vient (en dépit d’une légère remontée tout de même), ce qui continuera à soutenir le marché immobilier. On remarque également que les coûteuses politiques de soutien à l’immobilier ont toutes été maintenues malgré l’état des finances des différents pays, signe que c’est un sujet politique sensible qui ne sera pas lâché de sitôt : le système s’arc-boute encore pour éviter à tout prix la chute des prix de la pierre…
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