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Afrique, le dernier pion de l’échiquier multipolaire mondial

Égypte, Éthiopie[1], Afrique du sud : l’axe BRICS africain est plutôt tourné vers l’Orient, tout en notant quand même que Addis-Abeba, la capitale éthiopienne est aussi la capitale de l’UA (Union africaine), ce qui ouvre une immense porte vers le continent. La carte géopolitique du G20 se dessine tout autrement depuis quelques jours avec l’intégration de la même UA, qui compte tous les États africains, comme 21^ème membre permanent.

Figure 1 – Carte du G20 avec l’UA comme 21^ème membre et carte des BRICS élargis. Sources : Wikipedia

Avec cette approche continentale le G20 s’économise les oppositions individuelles des états africains, secoués par les derniers soubresauts d’une décolonisation, qui aurait dû se terminer au siècle dernier, et permet enfin de sortir la France (et les Etats-Unis) du piège d’une Afrique anti-française (anti-occidentale) où elle est ressentie essentiellement par le rejet de ses forces militaires (rappelons que tous les pays BRICS sont membres du G20 et qu’ils bénéficient, eux, d’une très bonne réputation en Afrique, n’ayant jamais joué de rôle de « colonisateurs » y compris l’ « ami » russe). Comme nous l’avions déjà décrit, la Françafrique n’a plus d’avenir depuis longtemps[2], et les crises qu’ont connues le Niger et le Gabon cet été sont les derniers signes d’une longue route de ruptures euro-africaine[3].