Nous inaugurons une série d’articles intitulée « Changement de paradigme », visant à anticiper les différents modèles économiques et politiques qui se dessinent à l’horizon du nouveau monde multipolaire, leurs processus d’expansion et leurs modes d’interaction.
Introduction : tout est en place
L’élection du président Trump apparaît clairement comme l’expression d’un profond mécontentement face à la politique conduite aux États-Unis. Mais ce n’est ni un événement isolé dans le monde, ni une aberration temporaire : nous assistons à une montée des partis anti-système, des nationalistes et des autoritaristes dans différents pays démocratiques – développés aussi bien qu’émergents. La montée de ces individus et de ces mouvements représente l’aboutissement d’une vaste mutation qui avait déjà été enclenchée auparavant, mais qui va désormais s’accélérer du fait de leur présence au pouvoir. Il ne s’agit donc pas d’un problème « transitoire » ou d’un cahot sur la voie de la mondialisation. Nous ne reviendrons pas au rêve historique des années 1990 d’un Nouvel ordre mondial[1]. Le président Trump et ses compagnons de route seraient plutôt les sages-femmes de la transformation en cours.
En effet, notre concept d’ordre mondial devra être remodelé à différents niveaux. Le changement le plus simple à prendre en compte pour commencer consiste à déterminer quels pays sont importants – et lesquels ne le sont plus – au niveau global. Cependant, à un stade plus avancé, ce sont nos théories économiques, politiques et sociales qui devront évoluer. Des particularismes au libre-échange, en passant par la nature de la démocratie et la place de l’individu dans la société, tout cela sera réorganisé par les mêmes forces qui ont élu le président Trump, sera remis en question par les Orban, Duarte et autre Bolsonaro, pour ne citer qu’eux.
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– GM : MDR
– General Electric : faillira, faillira pas ?
– Pétrole : mort en yoyo
– Marché financier : ashes to ashes, junk to junk
– Investissements : où va l’argent sage ?
Convaincue que le scandale des émissions est désormais derrière elle, l’industrie automobile allemande est prête à redémarrer. VW, par exemple, aligne 440 000 véhicules en octobre (au lieu des 310 000 en août dernier). Mais deux marchés sont sur le point de lui échapper, et pas des moindres…
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