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Que l’on croie ou non à la prophétie de saint Malachie qui a identifié le pape François II comme Pierre le Romain (le dernier d’une lignée de 112 papes)[1], une chose est sûre : dans l’univers forcément très symbolique et probablement un peu superstitieux du siège de l’Église catholique, ce genre d’ « anticipation », active depuis le XII^e siècle, mobilise certainement une réflexion stratégique capable de redéfinir, de façon plus ou moins dramatique, la position du Vatican dans le monde.

Aujourd’hui sous le règne du « dernier pape » et donc au cœur de cette prophétie, nous nous penchons sur les principaux camps présents dans ce monde très secret et tentons d’avoir une vision plus claire des dénouements possibles. Ceci n’est point un exercice anodin. Dans notre analyse systémique de la crise d’un Occident dont on ne cesse de remonter l’origine (1945, siècle des Lumières, Renaissance italienne, croisades…), un choc majeur au centre de la foi catholique a de quoi prendre des accents véritablement apocalyptiques.

Une prophétie renforcée par des signes venus du ciel

La prophétie de Malachie se déroule dans un contexte historique et symbolique qui ne peut que renforcer la charge émotionnelle. Tout d’abord, d’autres prophéties pointent également vers cette période de 2020 : celles du prophète des Vosges[2] ou de Nostradamus qui parlait d’une période troublée de 2020 à 2025. Certains signes renforcent ce sentiment de fin du monde, comme la foudre censée avoir frappé la coupole de Saint-Pierre peu après la démission de Benoît XVI (à regarder d’un œil critique). Mais c’est surtout le sentiment général de fin des temps et d’une crise profonde de l’Occident qui donne une force particulière à toutes ces sombres prédictions.